VILCABAMBA, 1er BASTION D'EQUATEUR
Bon, maintenant qu'on est à la frontière, c'est pas pour y enfiler des perles !
S'agit de continuer. Et pour ca, rien de tel qu'un bus à l'ancienne sans portes ni fenêtres sur une route encore plus chaotique au bord du vide...
Youpiiii.. et zou, en voiture !
Mais qu'on ne s'y méprenne, y'a aussi les bons côtés...
Arrivés à la tombée de la nuit à Zumba, 1er village équatorien après la frontière, on aurait pu en rester là, après 2 jours de transports. Eh bah non ! Y'a un bus de nuit qui trace pendant 5h jusqu'à notre prochaine destination, et on compte bien le prendre ! On débarque tout endormis dans un petit village inconnu à 6h du matin.
Bienvenue à....
Vilcabamba !..
Là, on va s'arreter quelques jours quand même..
Vilcabamba est un petit village aussi charmant que paisible, réputé pour sa mystérieuse qualité de vie et son "éternelle jeunesse" depuis que l'on a découvert qu'une bonne partie des vieux y mouraient à plus de 100 ans. Ce serait dû au climat, à la qualité de l'eau, de l'alimentation, et à l'absence totale de stress. C'est incroyable ce qu'on peut découvrir au 20ème siècle....
Y'a de chouettes trucs à voir et à faire dans le coin, dont la balade de Mandango et le parc national de Podocarpus qu'on aimerait bien aller titiller.
On commence par le rocher de Mandango dès le lendemain.
Sur le chemin, avec le rocher de Mandango derrière
C'est quasi incompréhensible que ce truc tienne depuis tant d'année, car quand on est juste en dessous et qu'on gratouille la roche, on s'apercoit que c'est uniquement des cailloux tenus avec un peu de boue, aussi friable qu'un gateau sec... Quand au chemin, il est glissant, boueux et la montée est raide...
...mais quand on est dessus, le 360 degrés fait oublier toutes les peurs
Vivants !!
La suite, c'est bien évidemment le parc de Podocarpus, mais à cheval s'il vous plait ! On s'est dégoté un plan vraiment pas cher: Normal si on le compare à l'âge de notre guide... il a 17 ans ! et encore, il a peut-être menti...
Mais quel bonheur de remonter à cheval !
Ca se voit, non ?
Dire qu'à un moment on avait envisagé de se le faire à pied... le chemin est parfois archi-boueux et les pentes à 60 degrés.. Même les chevaux en chient. Mais que c'est beau..
Efforts récompensés, comme toujours (on peut même voir Vilcabamba au loin à gauche)
On passe par des cascades sublimes. Celle-ci était si forte qu'on pouvait pas rester à moins de 10m sans se faire doucher.
Et on finit par rejoindre un refuge, bien camouflé entre les arbres, oú l'on passera la nuit. Humidement...
Le refuge communautaire du parc
Au petit matin, une petite balade dans la brume s'impose...
...oui vraiment, elle s'impose.
Et c'est parti pour le retour.
Non franchement, on a l'air mécontents de ces 2 jours ?
C'était fantastique.
Pour compléter le tout, on s'est dégoté à Vilcabamba un chouette petit hotel. Oh, pas vraiment question confort, puisqu'on aura planté la tente pratiquement tout le temps ; non plutôt question ambiance. De belles rencontres et de belles soirées, souvent en musique, avec des gens d'ici et de partout, aux multiples talents.
Quant à la bouffe, on se remet délicieusement des riz-poulet qu'on peut plus voir en photo depuis le Bresil / Perou. On se requinque à coup de jus pressés, sucreries et plats végèt'. Putain ca fait du bien...
Ce qui n'empêche pas la gourmandise..
Vilcabamba et ces 4 jours passés ici resteront dans nos mémoires comme la plus belle porte d'entrée en Equateur que nous pouvions faire. Mais à nouveau, il faut bien reprendre la route. Bien des étapes nous attendent avant Quito, la capitale. On laisse derrière nous chevaux, hôtel, rochers sublimes et Podocarpus ; seul le mauvais temps semble nous suivre, et ce depuis des jours maintenant.
On verra si on peut retrouver un peu de soleil à Cuenca...