IQUITOS - part one - UN AVANT GOUT DU PEROU
Il serait compliqué d'expliquer pourquoi Iquitos est devenue au fil du temps une vraie destination davantage qu'une simple ville étape. Mais c'est pourtant bien elle que nous attendons fermement dans nos têtes.
Et on est agréablement surpris par la tranquilité et le charme de la ville, malgré la quantité de motos-taxis qui sillonnent sans cesse ses rues.
Les moto-taxis, c'est THE transport number one d'Iquitos ; ici aucune voiture ou presque
On séjourne dans un hotel sympa situé dans l'hyper-centre, la Casa del Frances, qui comme son nom l'indique est gérée par un francais, Patrice, un chouette gars. A l'intérieur y défilent beaucoup d'artistes et de voyageurs, un peu comme dans celui de Manaus, ce qui rendent l'ambiance et l'atmosphère pas franchement tristes !
Pratiquement en face de l'hotel, la rue Nauta, avec ses artisans et ses vendeurs de hamburgers, devient un de nos lieux très fréquenté, d'autant qu'elle débouche sur le malecón (malecón = promenade de bord de fleuve ou de mer), une jolie balade pietonne qui permet d'avoir une belle vue sur le río. On y squattera assez souvent...
La rue Nauta
La belle vie, même pour les clebs..
Vue du río depuis le malecón
Idem. Pas de doute, on est bien en amazonie..
On passe les permiers jours à se reposer, prendre nos repères et se remettre du nouvel an...
Qui fut terrible.. alors qu'on était pas partis pour. Des rencontres, des délires, de la joie, de la musique, tout était réuni pour finir au petit jour sur le malecón devant les 1ers rayons de soleil de 2012. Au moins ca aura compensé le noel foireux sur le dernier bateau..
Minuit pile dans l'hyper-centre, devant la fontaine de la plaza de Armas
Allez, en exclusivité, on vous fait part d'un de nos trips d'adolescents qui nous a bien fait marrer et qui restera pour nous un grand moment....
Une belle bande de débiles!
On ressort de ces festivités certes un peu fatigués mais surtout avec le sourire. D'autant qu'on a fait de chouettes rencontres, parmi lesquelles Fernando, un artiste péruvien avec une vraie tronche d'inca qui vit de sa gratte qu'il joue un peu partout ; et Omar, un autre péruvien typé indien, que tu pourrais le faire jouer dans n'importe quel western ou film de jungle.
D'ailleurs on est chaleureusement invités à passer chez lui, dans le petit village de Padre Cocha, ce qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Voir plus tard.
En attendant, faut bien profiter d'Iquitos tant qu'on y est, et pour voir le vrai visage de la ville, rien de tel que d'aller faire un petit tour vers le quartier et le marché de Belén...
Vue sur Belén depuis le malecón
Difficile d'imaginer que dans cet endroit qui parait pourtant tranquille (de loin), se trouvent le marché le plus important de la région et une vraie ville flottante.
Le marché de Belén c'est - comment dire - le souk marocain de l'amazonie. On y trouve tout et n'importe quoi. Et quand on dit n'importe quoi, ca plaisante pas...
Des crânes de bêtes ou des peaux de jaguar...
...des potions, des elixirs, et des trucs que même eux ils savent pas ce que c'est...
...à moins que vous ne préfiérez des tas de viandes avariées, parfumées à la mouche...
...ou des concentrés de protéines pour le petit déjeuner...
...alors et alors seulement, vous aurez droit à de la tortue en dessert (complètement illégal...)...
... et pour agrémenter votre maison, on vous propose ce magnifique ensemble de 2 tortues + 1 rat + 1 tatou + 4 perruches + 1 singe... A bon entendeur.
Faut bien sûr s'imaginer que bruits, odeurs et couleurs s'entremêlent dans une atmosphère vraiment particulière, avec une foule immense. Un peu hard pour les odeurs parfois... Ca vaut le coup d'oeil, mais pas le coup de nez ! Heureusement, on y trouve aussi des fruits et légumes, des cigarettes de coca pas chères et des jus de fruits à 0.50 Soles (un peu moins de 15ct€), ce qui nous plait déjà vachement plus...
Réputé pour être un quartier peu fréquentable, même de jour, on s'aventure pourtant tranquillement dans les ruelles qui mènent jusqu'au port, d'où partent les pirogues vers les canaux de Belén. Enfin "port"... c'est pour rigoler. Disons plutot l'endroit en plein milieu de la rue où commence l'eau...
Un des lieux de départ des pirogues
Aprés la Venise originale, la Venise verte des marais du Poitou, bienvenue dans la "Venise pauvre" d'Iquitos.Une balade d'un autre monde.
Ici, pas de béton bien sur, que du bois et de la tôle, le tout baignant dans des eaux plus ou moins apétissantes.
De vraies coques de noix comme seuls véhicules
Même les églises sont sur pilotis..
Vers avril-mai, l'eau peut monter de plus de 3 mètres (!), engloutissant les pilotis ou les rez de chaussée des maisons bâties sur fondations. Mais la plupart d'entre elles sont "flottantes" et s'adaptent au niveau de l'eau.
Ici pas de terrains vagues ou de parc... tous les gamins jouent dans l'eau, et si eux le font...
...y'a pas de raison qu'on puisse pas le faire non plus !
Original du coup : les stations services sont elles aussi flottantes
Belén, c'est un paysage à la fois désolant et grandiose, un contraste saisissant.
Ce serait difficile d'employer le mot "beauté" pour décrire l'endroit, et pourtant il y en a bien une ; celle qui transpire du coeur des gens lorsqu'ils nous sourient tous en passant, du haut de leur dénuement.
Pour toutes les fois où nous y passerons, Belén restera un moment à part à Iquitos.
Il est temps de laisser la ville et ses quartiers. D'ailleurs on y est pas très souvent. Ce qui nous importe, c'est de profiter autant qu'on peut - et pour la dernière fois - de la jungle amazonienne. Aprés s'en être passé au Brésil, on a besoin de s'y immerger et de décompresser.
Place à la jungle - la dure, la vraie - et aux villages tranquilles...
Ah, et au fait.........
BONNE ANNÉE 2012 !!!
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